Des heures de route dans le confort de la limousine de la famille séparait Okko de sa nouvelle école. Elle sourit à l'idée que ses parents en étaient séparés pendant tant de temps. Ce sont des hommes d'affaires en plus d'être héritiers d'assassins. Et ce moyen de transport leur était indispensable pour mener à bien chaque jour de leur vie.

Mais ils ne pourraient la gronder avant son retour. Et celui-ci n'était pas pour tout de suite. Le sourire de la jeune Shibuya ne s'en allait pas et grandissait même à la vue du paysage. Des arbres, des arbres à perte de vue. Il s'agissait vraiment d'un coin perdu. Probablement au bout d'un cul de sac, cette école était vraiment celle de Shunkan ? Celle de toutes ses amies perdues depuis plus d'un an ? Et quelle joie de les retrouver !

Gold ne manquerait pas d'égayer à nouveau ses journées. Fame serait la distraction du groupe, comme ça l'a toujours été et Shunkan tacherait de rester le plus normal possible au milieu de ces folles qu'elles étaient finalement toutes. Rien à faire, ces études avaient tout l'air d'un camp de vacances pour Okko qui était pressée de toutes les retrouver.

Avant de partie de chez elle, elle avait envoyé des lettres au reste de la bande en leur indiquant les coordonnées de l'institut. Qui sait ? Peut/être quelle ne serait pas la dernière à s'engager dans cette folle histoire ! Quoi qu'il en soit, le bâtiment gigantesque et aux allures d'antan régalait les yeux affamés de nouvelles images d'Okko. Elle sortit de la limousine sans attendre que l'un des deux hommes qui l'accompagnaient aie ouvert la porte. Ceux-ci eurent amplement le temps de sortir les trois énormes valises de la jeune femme pendant quelle s'extasiait devant la façade.

" Waaaaaaaw ! C'est comme dans les films ! " dit-elle en faisant des grands gestes, brassant l'air de ses deux bras comme une folle.

Elle se retourna vers ses deux bien aimables serviteurs et sautilla sûr place en applaudissant à la vue de ses chères valises. Mais elle ne devait pas garder un air si enjoué. Après tout, elle était une adulte ! Elle se calma à cette pensée et leur fit signé d'attendre quelle revienne chercher ses valises. Probablement d'ici une dizaine de minutes si personne ne venait déjà à se mettre en travers de ses plans.

Elle s'attendait à être acceuillie par ses trois amies. Elles étaient probablement en train de l'attendre dans la première pièce sur laquelle la porte ouvrait. Après la dernière marche, Okko inspira profondément. Cela faisait tellement de temps quelle attendait ce moment !

La jeune Shibuya poussa donc les énormes portes de l'institut. Deux portes relativement belles et bien décorées quoi que bien lourdes et particulièrement bruyantes.

Nokimi regardait avec ennui le paysage défiler à travers la vitre de sa limousine, tandis que sa grande soeur, Lia Mayutsubo, restait mortellement silencieuse, les bras croisés, à la dévisager sans retenue. Il y avait une drôle d'ambiance dans la voiture, pesante, lourde, car pour la première fois, la jeune sorcière s'était vue recevoir une mission assez importante. Contrôler le perturbé Mataza Kayza était visiblement plus difficile que prévu, vu que même Tetsuhito semblait avoir des difficultés pour cela.

En effet, les douze familles les plus pures du Japon avaient eu vent de ce que c'était passé à l'institut Djoto : Mataza avait une fois de plus laissé ses émotions le guider, et il s'en était pris à d'autres élèves, dont l'une des fameuses exécutrices, ce qui risquait de beaucoup trop attirer l'attention sur leur groupe. Un conseil d'urgence avait alors eu lieu pour traiter ce problème, et il avait convenu d'envoyer d'autres enfants de la famille pour soutenir la Corporation, dont la jeune Nokimi, pour qui c'était la première mission officielle. Bien sûr, elle avait déjà du éliminer deux ou trois politiciens, empoisonner quelques yakuzas, se débarrasser d'une dizaine d'ennemis des douze familles...Elle avait donc fait ses preuves pour les travaux "mineurs", mais il lui restait à prouver sa valeur dans une véritable mission. Elle avait donc été très contente et avait accepté avec plaisir ce qu'elle considérait comme un honneur infini.

Ils semblaient tout doucement arriver, car le chauffeur avait ralenti jusqu'à stopper totalement le véhicule de luxe. Etonnée et curieuse, Nokimi jeta un oeil par la fenêtre, telle une enfant impatiente, mais sa soeur la rappela immédiatement à l'ordre d'une tape sur la cuisse et d'un regard furieux.

"Tu représentes les Mayutsubo, et même les douze familles dans leur ensemble, alors essaye de te comporter en adulte, pour une fois ! Ne me mets pas dans l'embarras, il y a des gens très importants dans cette école, que ce soit dans le personnel ou dans les étudiants ! Dois-je tout te répéter ?"

"Non, ça ira."souffla Nokimi qui en avait assez que sa soeur joue les tutrices sévères."J'ai compris, tu sais. Il y a les enfants Natsume, dont Shin, et le clan Takayanagi, ainsi que quelques noms connus comme Isuzu ou Nagi qui sont inscrits ici. Si tu veux mon avis, beaucoup de bruit pour rien."

"Justement, personne ne veut de ton avis inintéressant ! Contente-toi de faire ce qu'on t'ordonne, sans même réfléchir. J'ose espérer que tu ne te comporteras pas comme cet incapable de Mataza, si cela devait arriver, je te promets que je te tuerai de mes propres mains sans hésiter. Descends de cette voiture, à présent, et en silence!"

Nokimi songea un instant avec humour que sa grande soeur n'aurait sans doute jamais assez de puissance pour la tuer, vu qu'il était de notoriété publique qu'elle était la plus forte des deux depuis toute petite, mais préféra ne pas blesser encore davantage son ego froissé et obtempéra, sans pour autant dissimuler son rictus méprisant. A l'extérieur du véhicule, le soleil brillait, l'aveuglant momentanément. Elle plaça ses mains en visière afin de se protéger des rayons lumineux, puis observa un instant l'énorme bâtiment qui s'étendait un peu plus loin : Djoto s'élevait, majestueuse, du haut de ses nombreux siècles d'existence, toujours aussi resplendissante. C'était un véritable honneur que de se retrouver dans ces lieux sacrés pour les différents combattants, même si la jeune sorcière se fichait quelque peu de ce genre de sentiments de fierté.

Elle reporta son attention sur ses valises que le chauffeur déposait délicatement au sol, et sur sa soeur qui était sortie, elle aussi, et qui la toisait toujours avec sévérité. Sans une parole pour elle, la jeune Nokimi saisit ses deux gros sacs toute seule, et s'éloigna du véhicule sans un au revoir pour se diriger vers sa nouvelle école, où l'attendaient bon nombre de péripéties nouvelles et excitantes. Derrière elle, elle entendit tout de même la voix de son aînée lui crier :

"Fais honneur à notre famille, et tâche de ne pas te faire tuer !"

Elle ne répondit pas, et accéléra même le pas, désirant s'éloigner le plus vite possible de l'étau familial qui l'étouffait depuis maintenant trop longtemps. Mais heureusement, elle arrivait déjà à Djoto, cet établissement presque divin, qui semblait l'attendre depuis toujours avec bienveillance. Enfin, elle en passait la porte, le coeur battant, se demandant à quel point sa vie allait changer du tout au tout, dès l'instant où elle serait coupée du reste de sa famille. Et cet instant commençait...maintenant.

Nokimi pénétra dans le hall d'entrée, beaucoup moins luxueux que celui de sa résidence privée, mais tellement plus intéressant. Malheureusement, elle n'eut pas le temps de se concentrer sur les lieux, car une autre fille se trouvait déjà là. Maintenant qu'elle y pensait, en arrivant, ils avaient croisé une autre limousine, aussi luxueuse que la leur, et elle se demanda si cette fille à l'apparence plutôt ordinaire n'en était pas l'heureuse propriétaire. Elle s'approcha de l'inconnue en essayant de sourire, action qu'elle n'avait pas l'habitude d'entreprendre, et prit la parole :

"Salut ! Tu es nouvelle aussi ? Si oui, on devrait peut-être chercher ensemble par où nous devons aller ? Je m'appelle Nokimi Mayustubo !"

Shunkan pressait le pas dans les couloirs de l'école, elle aurait dû être dans le hall à attendre la nouvelle venue depuis un moment déjà mais comme tous les matins, la jeune fille avait dû changer ses nombreux pansements. Elle avait été littéralement mutilée lors du combat contre Mataza Kayza et son corps en souffrait encore fortement. Shunkan était tout de même une fille coriace et savait qu'il n'était plus qu'une question de jours avant qu'elle ne se rétablisse enfin. La jeune fille accéléra la cadence, elle ne voulait surtout pas faire attendre un membre important de leur clan.

Okko faisait partie de la branche principale de la famille, purement Japonaise et qui était bien plus respectée que celle de Shunkan. Les Liàos avaient des racines chinoises et n'étaient possédait plus que l'ombre de leur puissance d'antan ce qui faisait d'eux de très bons serviteurs pour les Shibuyas. Étroitement liées par le sang, les deux jeunes filles s'étaient toujours entendues à merveille malgré leur grande différence de rang et l'horreur qu'éprouvait Shunkan envers le clan. Au début, cette dernière avait même été nerveuse à l'idée qu'Okko intègre l'école et s'était demandée si elle n'avait pas été envoyée pour la surveiller car la jeune fille n'avait pas été inscrite à Djoto de son plein gré mais bel et bien pour être punie. Aujourd'hui résignée, elle participait même au compétition de l'école et avait rejoint une petite équipe de combattantes. Sa cousine avait véritablement voulu la rejoindre ce qui lui réchauffait le coeur même si elle était toujours étrangement intimidée en sa présence bien que Okko soit particulièrement amicale et affectueuse avec elle. La jeune Shibuya pouvait faire absolument ce qu'elle voulait et n'avait eu aucune difficulté à obtenir l'autorisation de ses parents de s'inscrire à Djoto. Ils étaient même contents qu'elle prenne l'initiative d'aller étudier le combat ailleurs, à un endroit où diverses cultures se mélangeaient. Bien que l'héritière joviale mais terriblement efficace allait manquer au clan entier qui lui vouait une profonde admiration.

La petite combattante qu'était Shunkan finit par atteindre le hall et ne s'était même pas perdue une seule fois ce qui était un réel exploit pour la jeune fille qui avait toujours du mal à trouver son chemin dans l'institut qui ressemblait à un labyrinthe à ses yeux. La pièce qui servait d'accueil aux nouveaux étudiants n'avait pas l'air d'avoir été nettoyée depuis sa dernière visite et ressemblait désormais à un champ de bataille qui n'avait été quitté que depuis peu. Les deux fontaines, elles, resplendissaient toujours autant comme si elles ne pouvaient être atteintes par les élèves qui se battaient sans arrêt.

La jeune fille pu remarquer que sa cousine était déjà présente et qu'elle lui adressait même un signe de la main qu'elle lui rendit en étant assez désolée de l'avoir fait attendre. Une autre fille patientait à son côté et semblait être nouvelle vu ses nombreux bagages, Shunkan lui fit un petit sourire aimable avant de leur adresser la parole ;

"Le concierge n'est pratiquement jamais là alors il ne faut surtout pas compter sur lui pour vous montrer l'emplacement de votre chambre ou vous expliquer quoi que ce soit sur l'institut. Je suis contente que tu sois venue Okko."

Elle avait prononcée cette phrase en souriant avec sincérité à sa cousine pour ensuite se tourner vers l'inconnue et lui tendre la main ;

"Heureuse de faire ta connaissance, je m'appelle Shunkan Liào. Je ne sais pas si tu attends quelqu'un mais sinon je me ferai un plaisir de t'aider à trouver ta chambre."

Okko plissa les yeux sans trop le vouloir en entendant le nom de l'inconnue qui lui avait adressé la parole. Un sourire s'était aussi aiguisé sur son visage. Décidément, cette école regorgeait de surprises. "Mayutsubo" était un nom de famille peu courant et appartenant à l'une des familles les plus importantes du Japon. L'héritière Shibuya devrait faire des recherches pour se remémorer des raisons de cette renommée mais il était certain que ce genre d'élève n'était pas ici par hasard. Elle se pencha doucement, pas très bas, pour signifier son respect et commencer à sa présenter quand d'autres bruits de pas retentirent plus loin dans le hall d'entrée.

Il s'agissait de Shunkan, sa cousine adorée qui faisait enfin son apparition. Elle était bien amochée, ce qui retira de suite le sourire amusé des lèvres d'Okko. Elle détourna son regard dans l'inconnue, fit un signe à Shunkan et s'approcha pour la saluer, cette fois-ci plus vivement. Elle l'observa plus longuement, elle avait déjà prit la parole. Un an seulement, aujourd'hui, pendant lequel elles ne s'étaient pas vu et pourtant... elle avait tant changé. Cet institut l'avait profondément chamboulé, cela se voyait, Shunkan n'était plus la même.

" Heureuse de faire ta connaissance, je m'appelle Shunkan Liào. Je ne sais pas si tu attends quelqu'un mais sinon je me ferai un plaisir de t'aider à trouver ta chambre. " proposa-t-elle à Nokimi. Probablement à Okko par la même occasion. Celle-ci ne voulait pas franchement déjà s'enfermer dans sa petite chambre qui n'aurait probablement rien à voir à la sienne, chez elle...

" Je préfèrerais voir les autres... avant de trouver ma chambre. " dit-elle à Shunkan, un sourire polit dessiné sur son visage. Elle se retourna vers Nokimi et se présenta finalement, elle aussi, tout en l'observant de haut en bas histoire d'en savoir plus. " Je me présente, Nokimi, mon nom est Shibuya. Okko Shibuya. Heureuse de te connaître. "

Ses serviteurs attendaient dehors avec les valises, ils pouvaient attendre autant de temps que nécessaire. Ainsi, Okko aurait le loisir de rencontrer ses autres amies, visiter l'école et en savoir plus au sujet de la jeune Mayutsubo.

Une élève venait de rejoindre les deux jeunes filles déjà présentes dans le hall, et s'était d'ores et déjà présentée comme étant une élève de Djoto, ce qui paraissait logique. Nokimi observa quelques instants ses deux interlocutrices, toisant leur visage et plus particulièrement leur regard, avant d'en tirer une conclusion : la jeune Shibuya, qui la regardait avec intention, était probablement en train de réfléchir à son sujet, à toute allure. Peu importe, c'était bon signe quelque part, si elle alimentait la curiosité des autres élèves. Mais pour l'instant, elle se posait très précisément une seule et unique question, à laquelle elle désirait ardemment une réponse ; et elle ne se fit pas prier pour la poser.

"Shunkan, c'est comme ça que tu t'appelles ? Tu pourrais me renseigner ? Je suis venu rejoindre des amis à moi, peut-être que tu les connais. Ils sont trois : Tetsuhito Kagiroi, Mataza Kaiza et Madoka Mamori. Nous sommes en quelque sorte, cousins...enfin, nous nous connaissons depuis très petits, et sommes très proches. C'est pour eux que je me suis inscrite dans cette école, donc je recherche à les retrouver très rapidement, et si tu peux m'aider pour y parvenir, je t'en serai grandement reconnaissante. Et je t'en remercierai très rapidement."

Elle avait parlé d'un ton machinal, comme si tout ce qu'elle disait était réglé à l'avance, et pas du tout naturellement. Mais c'était pour la bonne cause, et elle ne savait pas exactement comment faire pour paraître aimable avec les gens, vu qu'elle n'avait jamais du l'être avec qui que ce soit...Elle allait y remédier très rapidement, il le fallait en tout cas. Après tout, Nokimi était une sorcière anti-sociale, on avait vu plus sympathique, même à Djoto ! Et si ces deux filles pouvaient l'aider à vite rejoindre son groupe, ce serait une rencontre totalement inespérée pour elle. Jamais elle ne se serait attendue à avoir cette chance aussi rapidement que cela : dès son arrivée dans l'école, elle se retrouvait nez à nez avec ce qu'elle recherchait ! Plutôt chanceuse.

Pour l'heure, il lui suffisait d'attendre la réponse de l'inconnue.

Malheureusement, Shunkan ne savait pas où se trouvait Gold et Fame en ce moment même. Si ça se trouvait elles étaient en route pour le hall afin d'accueillir Okko mais la jeune fille ne pouvait pas en être totalement sûre. Elle se dit que ça ne devait pas être très grave vu que sa cousine avait l'air particulièrement intéressée par Nokimi dont le nom ne semblait pas lui être inconnu. Shunkan qui n'avait jamais été instruite comme son aînée n'avait aucune idée de qui pouvait bien être la nouvelle arrivée et n'éprouvait pas vraiment l'envie d'en savoir plus non plus. Les noms de famille n'évoquaient que rarement quelque chose pour elle et donc n'y attachait aucune importance. La jeune pensionnaire se décida alors à répondre à sa cousine quand l'autre fille prit la parole.

C'était sans étonnement que Shunkan écouta Nokimi lui demander si elle connaissait ses compagnons et de la mener à eux mais la jeune fille se figea en entendant le nom de Mataza Kayza. Son regard devint dur alors qu'elle toisait son interlocutrice tout en se demandant si elle était une amie du garçon ou autre chose dans le genre. Elle ne pouvait en vouloir à la nouvelle élève de le connaitre mais était désormais méfiante. Les deux autres noms ne lui évoquaient rien même si Shunkan avait eu de longues conversations assez tranquilles avec Tetsuhito, ils ne s'étaient jamais révélés leur nom et prénom respectif. Dans tous les cas, Nokimi Mayutsubo faisait partie du même groupe que le psychopathe qui avait réellement essayé de tuer la jeune fille et ce n'était pas très rassurant. Et puis, elle s'exprimait avec si peu de naturel en imitant maladroitement le ton d'une personne amicale ce qui était presque amusant. Mais Shunkan qui était une fille assez gentille et compréhensive essaya de faire comme si de rien était car elle se faisait peut-être des fausses idées sur Nokimi. Elle répondit tout d'abord à Okko en affichant un petit sourire;

"Désolée Okko, je ne sais pas où sont les autres... Enfin, nous ne sommes pas toujours ensemble ce qui serait finalement peut-être préférable. Si ça ne te dérange pas, on peut conduire Nokimi aux couloirs qui a été attribué aux garçons pour qu'elle puisse au moins trouver deux de ses amis, comme ça tu pourras visiter un peu les lieux par la même occasion."

Shunkan se tourna vers l'autre jeune fille pour compléter ce qu'elle venait de dire à Okko, il valait tout de même mieux en effet savoir si elle était d'accord ou pas.

"Je connais Mataza Kayza, tu ne devrais pas avoir de mal à le trouver si je te mène aux chambres de garçons ou bien on peut aller au couloir réservé aux filles où ton autre amie devrait logiquement se trouver ce qui te permettra aussi de trouver une chambre."

Elle n'attendait plus que les réponses des deux nouvelles élèves.

La situation prenait une tournure des plus intéressantes. Shunkàn n'allait pas la guider vers leurs amies mais les amis de la nouvelle élève. Okko étant, elle aussi, nouvelle dans l'établissement, elle ne pouvait qu'accepter de visiter l'école mais... plus encore, de rencontrer les amis de cette étrange demoiselle. D'apparence, elle n'avait rien d'aussi noble que son nom le laissait entendre, Okko en était certaine. Elle se devait d'en savoir plus. Shunkàn connaissait l'endroit où l'on pourrait trouver ses amis mais pas Gold et Fame. Ce qui prouvait qu'elle les connaissait, eux.

Elle se devait donc d'explorer dans ce sens là et d'en savoir plus sur eux, sur Nokimi. Car elle devrait bientôt tirer son épingle du jeu, elle en était certaine. Son sourire ne quittait pas son visage. Elle observait du coin de l'oeil Nokimi, par moment, mais était toujours aussi ravie de revoir Shunkàn. Et les autres !!

La situation de leur groupe était assez grave, sa cousine ne semblait pas le moins du monde intéressée par la position des deux autres. Elle ne savait tout simplement pas où les trouver. C'était quelque chose de grave sachant qu'elles devaient êtres considérées comme unies et d'autant plus dangereuses aux yeux des autres étudiants. Il fallait qu'elles soient craintes. Mais tout ceci semblait loin, très loin d'être about. Elles n'étaient qu'une bande d'amies, chacune plus indépendantes que les autres. Okko, pour sa part, allait réunir ces électrons libres. Elle allait régler tout ça.

" Bien, retrouvons les amis de mademoiselle Nokimi. " dit-elle calmement, un sourire persistant aux lèvres, relativement intéressée par ce qui pourrait être la suite des événements.

->La suite dans les chambres des mecs
(okko, apprends à écrire mon nom mdr')