Vous avez une semaine ;)amusez-vous bien !

Fort de son dernier succès en date, c'est à dire durant le premier tour du championnat, Soichiro était mentalement prêt à aligner une nouvelle victoire à son palmarès. Psychologiquement, il était au top du top, prêt à faire des étincelles et à de nouveau prouver à quel point il avait évolué au niveau physique. Il pensait sincèrement qu'il s'était hissé au niveau des meilleurs étudiants, et ce combat lui montrerait s'il avait tort ou raison, même s'il avait déjà sa petite idée sur la question. Il affronterait Gurdo, c'est à dire un combattant qui avait déjà prouvé sa valeur à de maintes reprises, même si il n'était pas des mieux lotis au classement de l'école. Soichiro savait qu'il aurait fort à faire pour mettre la main sur la victoire, même il était prêt. Tout simplement.

Une fois totalement prêt, il se rendit compte que, comme à son habitude, il était très en retard. Affolé, il sortit en trombe de sa chambre, piquant un sprint dans les couloirs totalement vide, tous les élèves étant déjà confortablement assis dans le dôme, probablement en train de s'égosiller, attendant le retardataire avec la plus grande des hâtes. Soichiro se fichait éperdument de leur avis à tous, mais il ne voulait pas faire patienter Gurdo trop longtemps ; c'était un manque de respect, et tout le monde risquait de penser qu'il avait peur ! Sa réputation en serait grandement salie, et il voulait éviter cela à tout prix s'il le pouvait. De toute façon, sa victoire rééquilibrerait les choses, au pire, mais bon. Mieux valait prévenir que guérir !

Lorsqu'il arriva, il fut surpris de constater que le dit Gurdo n'était même pas encore sur les lieux, ce qui n'était pas dans ses habitudes. D'ordinaire, il était très ponctuel, réglé comme une machine (ce qu'il était en grande partie, en fait). Son absence était finalement très positive pour Soichiro, qui en profita pour s'échauffer, trottinant autour du terrain, faisant rire le public de débiles profonds, puis s'étira, comme un sportif sérieux qu'il était (grâce surtout à la bonne influence de son ami Bob).

Puis, il se mit en garde, très concentré. Gurdo était quelqu'un de sérieux, il ne manquerait pas à l'appel. Il fallait être prêt pour le recevoir comme les règles d'honneur et de politesse le demandaient : avec violence et agressivité.

En effet, il n'était pas dans les us et coutumes de Gurdo d'arriver en retard, ne serait-ce qu'une poignée de minutes ; il était réglé comme une machine, une horloge, et donc, était très ponctuel. Cependant, ces derniers temps, il avait eu vent de l'arrivée de ses ennemis jurés et des déboires qu'ils avaient déjà causés dans l'école, ce qui l'avait poussé à une extrême prudence. Il avait conscience en ses capacités, mais savait que Pcell et sa horde étaient prêts à tout pour mettre un terme définitif à sa vie, ce qu'il voulait évidemment éviter à tout prix. Il avait donc pris d'infinies précautions pour ne pas être vu tandis qu'il se rendait au championnat. Si la bande de ses ennemis lui tombaient dessus dans un couloir, lorsqu'il était seul, il ne donnait pas cher de sa peau, a un contre quatre... D'autant plus que même séparément, chacun d'entre eux étaient redoutables.

Malgré tout, il avait fini par sortir de sa chambre et se diriger en se faufiler parmi les ongles vers le stade de Djoto, où se tenait le championnat de l'école. Il se demandait si les autres Silicates y participaient également, et si c'était le cas, s'ils obtenaient de bons résultats. Cela devait être le cas, vu leur niveau de puissance : c'étaient plus que des combattants, de véritables machines de guerre. Mais Gurdo ne se sous-estimait pas pour autant : il avait confiance en ses propres compétences, qu'il avait élaborées lui-même après de nombreuses heures de travail acharné.

Il était déjà arrivé au dôme de combat, où les gens hurlaient leur envie de voir deux étudiants se battre avec sauvagerie au centre de l'arène. Ils allaient être contents, car Gurdo pénétrait dans l'enceinte du stade, prêt à se battre immédiatement, qui était apparemment le cas également de son adversaire du jour, qu'il découvrait sur le moment : Soichiro Nagi. Il était déjà en position de combat, ce qui indiquait sa combativité et sa détermination, partagée par le Silicate.

"Commençons, et que le meilleur gagne."

Et, sur ces bonnes paroles, très polies et respectueuses comme à son habitude, Gurdo, ouvrit son torse et dévoila ses mitrailleuses intérieures, formidablement puissantes, qu'il utilisa immédiatement sur son adversaire, lui tirant plusieurs rafales dessus.

Après une série de "rouler bouler" plus rapide que l'éclair, Soichiro se cacha derrière les gravas provenant sans doute d'anciens combats afin d'esquiver les rafales de balles destructrices de Gurdo. Maintenant qu'il était à l'abri, il pouvait réfléchir à un plan d'attaque tranquillement : cela allait être difficile de passer les "défenses" agressives du Silicate, qui le tiendrait à distance aussi longtemps qu'il le faudrait. Il avait beau être de plus en plus puissant, les balles de mitraillette le tuaient toujours aussi efficacement, il n'avait pas d'armure sur le corps, lui !

Puisque Gurdo l'attaquait à distance, il devait faire pareil pour avoir une chance de remporter le combat, car comme le dicton le disait : il faut combattre le feu par le feu ! A priori, sa puissance actuelle serait assez grande pour venir à bout de l'adversaire qui lui faisait face, même s'il prenait garde à ne pas le sous-estimer, car il avait déjà beaucoup fait parler de lui dans l'école après quelques coups fumants. Il ne fallait pas perdre cela de vue.

Soichiro se leva d'un bond, esperant surprendre autant que possible le Silicate, puis, sans attendre que celui-ci reprenne ses esprits, il lança une de ses techniques favorites : le coup à distance. Il donna un coup de poing de toutes ses forces dans le vide, mais, à priori, ce fut son adversaire d'en face qui le reçut, comme prévu, même si les spectateurs ne devaient pas tout comprendre à ce qui se passait sous leurs yeux. Gurdo reçut le coup en plein visage le faisant d'abord vaciller, puis le faisant tomber au sol sous le choc. Le blondinet saisit alors cette occasion inespérée : il galopa tel un guépard vers sa proie blessée et plongea les deux pieds joints en avant, et BING sur la tête du Silicate !

"Ca doit faire mal, ça ! Maintenant, si tu veux bien te battre sérieusement, sans utiliser ce genre d'armes ridicule, ça m'arrangerait beaucoup !!"

Soichiro ne comprenait pas, d'ailleurs, il ne pouvait sans doute pas comprendre, que les moyens de se battre que possédaient Gurdo étaient ce genre d'artifices. Cela avait toujours parfaitement fonctionné jusqu'à aujourd'hui, et il n'avait aucune raison de changer de méthode, et ce même s'il en avait eu les moyens, ce qui n'était de toute façon pas le cas. Il allait donc continuer ce duel à sa façon, et qu'importe si cela ne plaisait pas à son adversaire qui avait, si on y réfléchissait quelques secondes, ses propres "artifices". Et pourtant, Gurdo n'en faisait pas toute une histoire : chacun ses armes, et chacun ses moyens de se défendre. Si le membre du club de Juken ne savait pas se protéger des attaques du Silicate, alors c'était qu'il méritait de gagner, tout simplement. C'était la loi impitoyable de Djoto, qu'on le veuille ou non.

Ainsi, il déploya à nouveau ses mitrailleuses bien-aimées, et bien sûr, les actionna immédiatement, déclenchant une nouvelle rafale de balles meurtrières que Soichiro entreprit d'esquiver d'habiles mouvements de fuites instinctives, ponctuées de cris de surprise. Il courait telle une proie devant le traqueur, ce qui résumait assez bien le combat jusqu'à présent : il ne disposait que des piètres moyens de défense que lui avait offert la nature, alors que Gurdo s'était fabriqué ses propres moyens de destruction. C'était tout simplement l'histoire de l'homme qui était en quelque sorte représentée dans cet affrontement. Et l'animal n'avait que trop rarement vaincu l'être humain, c'était un fait.

Pourtant, Soichiro devait certainement posséder d'autres talents que la fuite, des talents qui pouvaient également le séparer de l'image que l'on se faisait d'une bête sauvage, car sinon, il n'aurait jamais passé le premier tour de ce championnat. Le Silicate savait pertinemment qu'il devait rester sur ses gardes et se méfier des faits et gestes de son opposant qui pouvait certainement lui cacher une botte secrète dont il n'avait aucune connaissance. Là était la faille de Gurdo actuellement : il ne connaissait rien sur Soichiro, ni sa manière de combattre, ni ses pouvoirs, rien. L'effet de surprise était malheureusement souvent un atout indéniable pour qui voulait remporter une bataille, à Djoto comme n'importe où ailleurs. Mais malgré tout, il était prêt.

Effectivement, Gurdo semblait ne pas vouloir changer de manière de faire , qu'importe, Soichiro emploierait les grands moyens pour lui faire regretter ses méthodes lâches. Alors qu'il avait esquivé de justesse une nouvelle rafale de balles, il déploya sa super puissance, comme il l'avait fait contre Red Monika, devenant ainsi le surpuissant Magabaraï, le super exorciste (pas super sayan !). Il se releva, ses cheveux blonds soudain devenus noirs, l'air sérieux, concentré, et furieux (parce que c'est plus cool). Il fixa un instant Gurdo, qui semblait ne pas avoir tout compris, sans bouger, sans parler.

Soudain, le Silicate, semblant reprendre un instant ses esprits, et se remit à tirer, sans doute par souci d'originalité. Mais cette fois, Soichiro n'était plus le même, et un voile d'ombre qui sortit de nulle part l'enveloppa, le protégeant des balles pourtant meurtrières de son adversaire qui ne devait plus rien à comprendre à cette histoire. Les choses sérieuses commençaient enfin.

Soichiro, soudain enveloppé de son pouvoir d'ombres, plongea vers Gurdo comme un sauvage, prêt à en découdre, ne ressentant plus l'effet des balles qui ricochaient contre son volute d'ombres. Il arriva au contact, et commença par un coup surpruissant aux mitraillettes internes de son adversaire, qui explosèrent sous le choc, réduites en miettes littéralement, sous la puissance du coup. Le Silicate fut projet en arrière, mais le magabaraï lui saisit les pieds de justesse, et se mit à tourner sur lui-même plusieurs fois, avant de lâcher sa pauvre victime qui fila loin de lui, avant de s'écraser au sol comme un malpropre.

"Releve toi, Gurdo, ça ne fait que commencer ! Dépêche-toi, j'ai très envie de te massacrer !"

Etant donné que les combats ne sont pas finis, nous passons aux votes !

Vainqueur : Gurdo

Bien joué aux deux !