Shunkan était malheureusement comme tout le monde, esclave de son corps, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une terrible faim qui lui tenaillait l'estomac. C'était tout bonnement insupportable, elle n'était pas assez forte pour résister à l'enivrante envie de remplir son ventre vide qui criait famine. Son horloge interne lui signalait quelque chose d'important ; Il était temps d'aller manger ! La jeune fille sortit alors de sa chambre d'un pas plus décidé que jamais, elle ne s'était encore jamais rendue à la cafétéria car elle craignait sans arrêt que que le grand réfectoire soit bondé. D'habitude, Shunkan payait un employé pour qu'il vienne lui apporter son repas dans sa chambre mais cette fois-ci, elle avait bien trop faim pour attendre l'heure du repas.

Pour une fois, l'adolescente réussit à trouver son chemin sans trop de peine ce qui était particulièrement rare. La faim lui donnait décidément des ailes. Elle ouvrit doucement la porte de la cafétéria pour ne pas attirer l'attention sur sa petite personne et remarqua avec une véritable surprise que le réfectoire était totalement vide. Il n'y avait pas un chat, pas un employé... Ce n'était vraiment pas son jour. La jeune fille se dirigea tout de même vers le comptoir avec un grand espoir d'y voir des mets somptueux qui l'attendaient.

Shunkan cru un instant qu'elle allait être condamnée à mourir de faim en voyant qu'aucun repas n'avait été préparés. C'était l'apocalypse... Il n'y avait plus rien à se mettre sous la dent et la jeune fille avait l'estomac dans les talons. Résignée, elle s'approcha d'une table et s'allongea sur un banc de tout son long, ses mains placées derrière sa nuque pour très mal recréer la sensation d'un oreiller. Shunkan n'avait plus qu'à attendre que les cuisiniers se mettent au boulot.