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| Chambre de la Corporation | |
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Tetsuhito KagiroiMembre de La Corporation
Nombre de messages : 266 Age : 34 Clan : La Corporation Type de Combattant : Surhomme, élémental, arme humaine Date d'inscription : 10/02/2013
| Sujet: Chambre de la Corporation Jeu 14 Fév - 23:02 | |
| La joyeuse compagnie avait erré pendant des heures dans l'immense école, se rendant peu a peu compte de la ressemble de celle-ci avec un véritable labyrinthe. C'était incroyable à quel point tout se ressemblait, ils avaient l'impression de traverser les mêmes couloirs décorés sans le moindre goût, a la-va-vite, comme si ils n'avaient eu en fait aucune envie de les embellir, mais qu'ils y en avaient été obligés (ce qui était probablement le cas). Djoto était enfin de compte en apparences aussi banal que n'importe quel pensionnat, même si il continuait de dégager une sorte d'aura que Tetsuhito sentait toujours, sans réussir a l'identifier complètement. Il y avait des pouvoirs cachées et une histoire ancestrale cachés dans ces murs.
Finalement, grâce a leur persévérance et leur sang froid à toute épreuve, ils arrivèrent a un étage qu'ils identifièrent rapidement comme celui des garçons. Et ce malgré le fait qu'ils n'aient rencontré personne pour le leur confirmer, à croire qu'ils se baladaient depuis tout ce temps dans une espèce d'école fantôme, où tous les élèves étaient morts ou avaient disparu en une fois. A plusieurs reprises, Tetsuhito dut balayer ses pensées de son esprit, au risque qu'elles compromettent sa clairvoyance. Ils se trouvaient à l'institut Djoto, et, a l'exception des pouvoirs de ses élèves surpuissants, il n'y avait là pas le moindre phénomène surnaturel à observer, quoi qu'on en dise.
Après avoir sélectionné plus ou moins une hasard l'une des nombreuses portes plantées de part et d'autre du couloir (encore une fois, elles étaient toutes identiques), le vrai démon laissa Mataza se comporter en chef d'équipe et donc, avoir le privilège royal d'ouvrir ladite porte et de la passer en premier. Celui-ci, tout heureux qu'il était de prouver qu'il était le commandeur des opérations, ne se fit pas prier, et tourna la poignée de la porte qui s'en plaignit d'un grincement odieux, comme si elle manquait cruellement d'huile et ce depuis des années. Enfin, ils pénétrèrent l'un après l'autre dans la pièce, sans se préoccuper de ce qu'ils y trouveraient.
A l'intérieur, c'était comme dans le reste de l'école, sans réelle surprise. A nouveau, l'ensemble des meubles et de la décoration était d'une banalité sans égal, ainsi que d'une laideur sans nom. Un lit double était posé contre le mur principal, d'une horrible couleur jaune criarde, tandis qu'une grande armoire sans âme avait été mis a leur disposition pour pouvoir ranger leurs affaires. Tout était affreux, mais personne ne se plaignît, même si Madoka affichait une drôle d'expression sur son visage, comme si ce qu'elle la voyait la décevait au plus haut point. Après tout, c'était une véritable petite princesse, et elle avait du s'attendre a un confort a la hauteur de sa personne, ce qui n'était décidément pas le cas, et de loin.
Sans commenter l'aspect de la chambre, Tetsuhito sortit le sabre de son sac d'un geste machinal, presque las, et se dirigea vers le lit. D'un mouvement rapide, brusque et parfaitement contrôlé, sans faire usage d'une brutalité inutile, il trancha le matelas en deux moitiés égales, sous les yeux ébahis de ses compagnons, qui, de toute évidence, ne comprenaient pas ce qu'il faisait. Ils devaient probablement le prendre pour une espèce de sauvage. Sans tenir compte de leur expression effarée, il saisit l'une des moitiés de matelas et la jeta à terre sans ménagement, faisant virevolter des plumes dans toute la pièce.
"Et bien, Mataza, qu'y a-t-il? Tu espérais peut-être qu'on dorme ensemble dans le même lit ? Personnellement, cela ne m'intéresse pas trop. Ne t'inquiète surtout, je dormirai par terre, vu que tu es le "chef", tu mérites le maximum de confort que cette école peut rapporter, ce qui n'est pas énorme, il faut bien l'avouer. Par contre, Madoka ne peut pas rester ici, c'est une fille, les autres étudiants trouveraient cela bizarre et risquent de se méfier de nous. Je vais partir avec elle à la recherche de l'étage réservé aux filles pendant que toi, tu rangeras nos affaires. Dés mon retour, tu m'expliqueras en quoi je pourrai t'être utile, et je t'avoue que je brûle d'envie de le savoir, tant personne ne ma rien expliqué jusqu'à maintenant. Bien, si tout est clair, on y va. Suis-moi, Madoka,"
Et, sans attendre l'approbation de son supérieur de fortune, il quitta la pièce, suivi de près par la jeune fille qui ne jeta même pas un regard au troisième membre de leur équipe, qui devait déjà fulminer de ne pas avoir eu son mot à dire, encore une fois., cette aventure avait déjà l'air pour le moins originale, contrairement a la décoration de l'ensemble de l'institut Djoto... |
| | | Shunkan LiàoMembre du clan Karasu
Nombre de messages : 606 Age : 26 Clan : Karasu Type de Combattant : Surhomme Nombre de Combats gagnés : 3 Date d'inscription : 06/02/2013
| Sujet: Dim 5 Mai - 6:12 | |
| ( Le voilà ton post =O )
Shunkan avait cogité une grande partie de la nuit n'arrivant décidément pas à trouver le sommeil. La longue conversation qu'elle avait eu dernièrement avec son nouvel "ami" l'avait particulièrement tourmentée. La jeune fille s'était efforcée de se souvenir de quelque chose qui aurait pu l'aider à savoir de quoi parlait le garçon qui lui avait fait part de ses impressions. Elle s'était finalement rendue compte de quelque chose d'évident, se maudissant pour sa stupidité elle s'était redressée sur son lit brusquement ayant perdu toute envie de sommeil. Shunkan avait fait les cent pas dans sa chambre pendant quelque minutes le temps de remettre de l'ordre dans sa tête et de pouvoir véritablement visualiser ses souvenirs qui l'avaient poussé à se relever en trombe. La jeune fille avait peur de les oublier comme un rêve au réveil dont on tente de recoller les morceaux sans pour autant réussir à assembler quoi que ce soit qui puisse prendre un véritable sens.
Elle semblait enfin avoir réalisé et apprit quelque chose depuis qu'elle était dans l'institut qui ne lui avait jusque'à présent rien apporté de bon. Car c'était bel et bien grâce à un autre élève que la jeune fille avait réussi à se connaitre un petit peu mieux. C'était qu'il devait réellement avoir un don. Aucune personne de son entourage n'avait jamais rien trouvé de spéciale à Shunkan qui était on ne peu plus banale dans le monde du combat qui regorgeait de personnes aux pouvoirs monstrueux devant qui l'adolescente n'aurait pas fait de vieux os. Ce qu'elle avait finalement découvert n'était rien de bien exceptionnel non plus, à part si il y avait plus, ça elle ne le saurait pas.
La jeune fille ne savait pas vraiment quoi faire. Elle ne pourrait jamais dormir de la nuit, elle n'était plus fatiguée du tout et avait une folle envie de sortir de cette chambre qui avait une forte odeur de renfermé. Shunkan s'habilla en vitesse et ouvrit la fenêtre de sa cellule pour ensuite inspirer profondément l'air frais de cette belle nuit de printemps. Cela faisait longtemps que la petite pensionnaire ne s'était pas sentie aussi bien même si elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine de nervosité. Le petit secret qu'on lui avait confié lorsqu'elle était enfant n'était pas quelqu'que chose qu'elle aurait voulu voir devenir une réalité. D'ailleurs, cela ne lui serait jamais venu à l'esprit si elle n'avait pas eu cette conversation avec le gentil inconnu qui se préoccupait tellement d'elle. Ou qui avait plutôt exprimer une curiosité sans gêne, ça c'était certainement plus probable. Peu importait pour la jeune Shunkan qui avait pu finalement y voir un certain avantage.
L'adolescente sortit de sa chambre en fermant doucement la porte derrière elle, il ne fallait surtout pas réveiller quelqu'un qui aurait pu se m'éprendre sur les intentions de la jeune fille. Elle se mît alors à réfléchir, elle voulait parler à quelqu'un et lui faire part de ce à quoi elle pensait en ce moment. La petite élève pensa étrangement directement au type un peu bizarre avec qui elle avait pu avoir une si longue conversation. Pas si étrange que ça finalement, c'était lui qui avait permis à Shunkan de comprendre quelque chose sur elle même. Et puis, elle n'avait malheureusement pas de véritables amis auxquels elle aurait pu se confier.
D'un pas feutré, la jeune fille commença son petit parcours dans les sombres couloirs de l'école. Ses yeux s'étaient toujours habitués très rapidement au noir, ainsi elle n'avait aucun mal à progresser rapidement sans faire le moindre bruit. Heureusement, l'adolescente avait connaissance de l'emplacement du couloir qui abritait les chambres des garçons. Elle y arriva plus vite qu'elle ne le pensait et se mît à réfléchir. Elle ne savait même pas quelle était sa chambre ! Retenant un juron, elle se maudis intérieurement pour ne pas avoir pensé à une chose aussi essentielle. Puis, il lui vint finalement l'idée du siècle en tête. Son aura ! La jeune fille n'était pas très douée pour les sentir ou les différencier mais le garçon qu'elle cherchait en avait une tellement particulière et puissante qu'elle ne se faisait pas de souci.
Shunkan reprit sa marche en longeant le mur tout en laissant sa main l'effleurer. Elle avait les yeux fermés pour mieux se concentrer mais arrivait tout de même à progresser sans peine. L'adolescente sentit toute une flopée d'aura différente, en sommeil certaine était pratiquement inexistante. D'autres étaient violentes, témoignant sûrement d'un rêve pas très joli. La jeune fille arrêtât soudainement sa progression pour plaquer sa main sur une porte. Elle arrivait à le sentir, fière d'elle qui arrivait à si bien reconnaitre une aura pour une fois, elle sourit dans le noir. Mais Shunkan n'avait pas encore franchit tous les obstacles. Comment faire en sorte qu'il la rejoigne pour discuter au milieu de la nuit. La petite élève n'avait qu'une idée en tête qui ne risquait pas d'attirer l'attention même si les probabilités que cela réussisse étaient faibles. Elle devait tenter sa chance ! La main toujours plaquée contre la porte, elle essaya de se créer une aura changeante, perturbée et qui ne savait pas tenir en place. La jeune fille espérait ainsi émettre un faible signal à celui qui la reconnaitrait peut-être à travers ce message maladroit. Si ça ne fonctionnait pas, elle s'en irait, c'était aussi simple que cela. Shunkan ne voulait surtout pas faire un bruit, son seul espoir résidait en cette tentative assez simplette qui risquait fort d'échouer. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'espérer, elle n'aurait même pas pu l'appeler par son nom qui l'échappait encore.
Dernière édition par Shunkan Liào le Mar 21 Mai - 18:09, édité 2 fois |
| | | Hyoubu KyousukeChef du P.A.N.D.R.A.
Nombre de messages : 115 Age : 33 Clan : P.A.N.D.R.A. Type de Combattant : Arme humaine, Télépathe, Elemental Date d'inscription : 15/02/2013
| Sujet: Re: Chambre de la Corporation Dim 5 Mai - 16:05 | |
| Véritable exploit pour un nouvel élève de Djoto, Hyoubu avait réussi à dénicher l'étage des chambres des garçons sans trop de peine, même s'il n'était pas trop sûr d'être arrivé au bon endroit. Tout avait tendance à se ressembler dans cette école, surtout dans le noir. Il était donc à présent dans un immense couloir à l'air interminable, parsemé de portes qui devaient chacune mener à une chambre. Comment savoir lesquelles seraient vides, surtout qu'on était en pleine nuit et que tout le monde devait être en train de dormir à poings fermés ? Cela ne s'annonçait pas facile, et ressemblait même à une sorte d'épreuve prémonitoire pour le Major, qui ne s'affolait pas pour autant. Il allait user un petit peu de ses pouvoirs, dont l'un de ses plus utiles : la téléportation. En se téléportant dans chaque chambre l'une après l'autre, il en trouverait facilement une vide, sans pour autant réveiller les occupants des autres. En voilà une bonne idée.
Hyoubu allait s'exécuter quand il ressentit tout à coup une étrange sensation. Malgré l'obscurité profonde du couloir, il savait qu'il y avait quelqu'un, car il ressentait une force étrange qui émanait d'un corps vivant, non loin de lui. Quelque peu perturbé, il s'immobilisa, tentant d'en savoir un peu plus. L'énergie qu'il sentait était étrange, car un peu...grossière, comme si elle espérait qu'on la détecte. C'était malhabile, mais assez clair comme message, et le Major se demanda si cela lui était destiné, si quelqu'un avait remarqué sa présence en cette heure tardive. Et si c'était le cas, lui voulait-on du bien ? A priori, cela n'avait pas beaucoup d'importance, le Major étant assez sûr de lui et de ses capacités. Toujours est-il qu'il voulait en avoir le coeur net.
Il leva la main, et créa une petite sphère lumineuse, juste assez grande pour envoyer un peu de lumière dans les alentours. Ensuite, il envoya la sphère inoffensive dans le couloir afin qu'elle éclaire les lieux sur son passage. Après quelques secondes de chemin, elle révéla la présence d'une jeune fille qui eut pour le coup l'air totalement surprise de voir une sphère de lumière voleter dans les couloirs. Hyoubu claqua des doigts, et la boule lumineuse se volatilisa en silence. Il ne pensait pas que la fille soit un danger, et décida de s'en approcher, afin de comprendre pourquoi elle tentait de signaler sa présence de cette manière singulière. Il s'approcha donc d'elle sans se presser, toujours aussi sûr de lui, voire même hautain.
Une fois qu'il arriva à sa hauteur, il put discerner ses traits malgré l'obscurité environnante, ce qui devait être son cas à elle aussi. Il était plus grand qu'elle de deux têtes, et devait donc baisser le visage pour pouvoir l'observer plus attentivement. Contrairement à la première élève qu'il avait croisé lors de son arrivée, celle-ci avait l'air normale, en apparence, bien qu'elle dégageait une énergie un peu inhabituelle. Le major sourit, les mains dans les poches, avant de s'adresser à elle en murmurant, afin de ne pas alerter un éventuel élève insomniaque.
"Nous ne nous connaissons pas, mais pourrai-je savoir pourquoi tu tentes de révéler ta présence de cette manière ? Je veux dire, je suis à peu près sûr que la manière dont ton énergie se dégage n'est pas naturelle, et que c'est toi qui a choisi de la déployer ainsi. Je me trompe ?" |
| | | Shunkan LiàoMembre du clan Karasu
Nombre de messages : 606 Age : 26 Clan : Karasu Type de Combattant : Surhomme Nombre de Combats gagnés : 3 Date d'inscription : 06/02/2013
| Sujet: Mar 7 Mai - 19:12 | |
| Shunkan avait failli avoir une crise cardiaque alors que, en pleine concentration, tentant d'envoyer un message à celui qui était apparemment en train de dormir à poings fermés, une sphère de lumière sortit de nulle part éclaira le couloir pendant une fraction de seconde. La jeune fille était horrifiée, elle avait pourtant tout fait pour être discrète ! Mais c'était bien là que sa tactique était particulièrement maladroite, elle pouvait atteindre n'importe qui ce qui était assez dangereux à cette heure ci, dans le couloir réservé à des garçons plus détraqués les uns que les autres.
Elle retint un grognement de mécontentement. Shunkan imaginait désormais celui qu'elle avait tenté d'appelé, apparemment sans succès, dormant comme un bébé en ronflant terriblement fort et serrant contre lui son épée tel un doudou qui aurait une odeur douteuse et rassurante. Beurk. Cette pensée arracha une grimace à la jeune fille qui n'avait jamais eut une image dans ce genre là du garçon et se demandait pourquoi maintenant ça paraissait si clair dans sa tête. Elle était peut-être un peu déçue qu'il n'ait pas répondu à son appel avant l'intrus comme l'aurait fait un gentleman (ce qu'il n'était certainement pas) et commençait alors à imaginer des choses assez curieuses.
Shunkan balaya ses pensées plus qu'étranges et sans intérêts de son esprit et était désormais focalisée sur le nouveau venu. Il s'approchait d'un pas tranquille, presque trop lent. C'était qu'il la snobait ! Ou bien qu'il voulait lui montrer qu'il n'avait pas de mauvaises intentions. La jeune fille préféra cette deuxième supposition qui était plus satisfaisante. Shunkan craignait que quelqu'un d'agressif l'ait repérée, car en pleine nuit alors que des psychopathes étaient présents, elle aurait pu faire une très mauvaise rencontre. Enfin, le nouvel obstacle qui approchait était peut-être dangereux, elle devait rester sur ses gardes.
Le nouveau venu était maintenant assez proche pour qu'elle puisse distinguer son visage, ce qui devait sûrement être son cas à lui aussi. Il était beaucoup plus grand qu'elle, la jeune fille devait relever la tête, comme c'était le cas avec beaucoup de garçons de l'institut, pour le regarder. Il avait un air hautain affiché sur le visage qui semblait être étrangement naturel, des cheveux décolorés, des yeux qui brillaient d'intelligence et un sourire qui avait l'air éternel plaqué sur le visage. Il n'avait pas l'air bien méchant... Enfin, en apparence. Dans cette école, on ne pouvait jamais se fier à nos premières impressions. Ce qui aurait pu faire peur à la jeune pensionnaire c'était la grande confiance qu'il semblait avoir en lui. Mais bon, c'était presque le cas de tous les élèves présents dans l'établissement. L'adolescente stoppa les mille et une questions qui se formaient dans son esprit, l'autre lui avait déjà posées les siennes.
"Tu as raison, nous ne nous connaissons pas mais tu es tout de même bien curieux... Je voulais réveiller quelqu'un en particulier, en douceur, et rester silencieuse pour ne pas dévoiler ma présence à n'importe qui. Mais apparemment, c'est raté. Je ferai peut-être mieux de m'en aller pour ne pas risquer d'importuner quelqu'un d'autre..."
En commençant à parler, elle avait arrêté son petit signal qu'elle n'arrivait de toute façon à maintenir seulement lorsqu'elle était extrêmement concentrée. C'était dans un murmure presque inintelligible que Shunkan avait répondu à son interlocuteur. La poisse lui collait décidément à la peau, la jeune fille n'avait pas vraiment envie de faire d'effort et affichait une mine embarrassée sur le visage. Ce n'était pas son jour... |
| | | Tetsuhito KagiroiMembre de La Corporation
Nombre de messages : 266 Age : 34 Clan : La Corporation Type de Combattant : Surhomme, élémental, arme humaine Date d'inscription : 10/02/2013
| Sujet: Re: Chambre de la Corporation Mer 8 Mai - 14:07 | |
| Tetsuhito dormait, comme la majorité des humains (si l'on excluait ce fou de Mataza qui continuait de faire des recherches chaque nuit, inlassablement, ne dormant qu'une ou deux nuits par semaine au maximum), car il avait besoin de récupérer de l'énergie pour être en forme le lendemain. Mais rapidement, quelque chose le dérangea, au point de lui faire ouvrir les yeux, et de se redresser dans son sommeil. Mataza, étonné par le réveil brutal du vrai démon, releva un moment le nez de ses bouquins pour reporter son attention sur lui, le gratifiant d'un regard interrogateur. Sans y prêter une réelle attention, Tetsuhito lui fit signe de reprendre ses occupations, ce qu'il fit sans attendre ni se faire prier.
Quelque chose avait attiré son attention, mais il ne savait pas exactement quoi : en tout cas, quelque chose n'allait pas. Il chercha quoi un instant, fermant même les yeux pour pouvoir mieux ressentir ce qui l'entourait, et trouver n'importe quoi d'inhabituel. Après quelques minutes, il mit le doigt dessus : une énergie inconnue semblait clignoter, apparaissant grossièrement, comme pour attirer l'attention sur elle. C'était clair que la personne qui projetait cette énergie le faisait volontairement, mais les véritables questions étaient : qui, et pourquoi ? Il n'y avait qu'une manière d'en être totalement sûr ; allez vérifier par soi-même.
Il se releva, et enfila vite quelques vêtements, sous le regard à nouveau interrogateur de Mataza, qui décidément ne comprenait rien au comportement incohérent de Tetsuhito, qui s'en fichait éperduemment. Une fois habillé, il se dirigea vers la porte de la chambre, et, avant d'en actionner la poignée, il se retourna vers son compagnon de clan et lui dit :
"Je reviens, reste là."
C'était simple, direct, et prononcé sur un ton sans réplique. Il savait que Mataza lui obéirait, simplement pour l'intonation qu'il avait utilisé pour lui donner l'ordre implacable. Puis, une fois ce petit détail réglé, Tetsuhito ouvrit la porte et s'échappa de la pièce, s'engouffrant dans l'obscurité du couloir. Il sentait que l'énergie provenait de là, et comptait bien découvrir qui la projetait. Soudain, alors qu'il marchait dans la noirceur de l'étage, l'énergie disparut, aussi sèchement et grossièrement qu'elle était apparue. Le vrai démon s'arrêta net, s'immobilisant soudain. Tentait-on de l'attirer dans un piège ? Et si c'était le cas, qui voulait s'opposer à lui ? Des élèves de l'école ou des gens de l'extérieur, des ennemis de sa famille ? Cette deuxième hypothèse était celle dont il devait le plus se méfier, car au-dehors de Djoto existaient des combattants adultes et autrement plus expérimentés que les étudiants encore en aprentissage de l'institut.
Mais le vrai démon voulait en savoir plus, son instinct ne le prévenant finalement d'aucun danger dans les environs. Et il faisait toujours confiance à ses intuitions, qui ne l'avaient que rarement trompées, au final. Il continua donc son chemin, marchant cette fois totalement à l'aveuglette, n'ayant plus rien pour le guider. Mais il savait qu'il n'était pas loin de la source du signal, et qu'il ne tarderait pas à découvrir qui était le fameux inconnu.
Il aperçut enfin des silhouettes, à quelques pas devant lui, qu'il ne discerna pas totalement à cause de l'obscurité, mais ne s'arrêta pas, continuant de s'approcher pour en savoir plus. Au fur et à mesure qu'il marchait, de nouveaux détails devenaient visibles. Il put observer un jeune garçon de grande taille, mince, qu'il n'avait jamais vu auparavant, et qui parlait à quelqu'un qu'il ne pouvait pas encore reconnaître. Après quelques secondes seulement, il reconnut la jeune Shunkan, la fille à l'énergie étrange. Immédiatement, il devina que c'était elle qui avait envoyé le message sous forme d'énergie ; elle commençait à comprendre comment l'utiliser, même si pour le moment, c'était assez dangereux pour elle de faire les choses comme elle le faisait.
Tetsuhito décida d'intervenir dans leur discussion, même si il n'avait pas la moindre idée du sujet de celle-ci, faisant preuve d'une grande impolitesse, ce dont il n'avait finalement que faire.
"Hey, jeune fille, ne serait-ce pas toi qui a envoyé un drôle signal d'énergie ? Pourquoi as-tu fais ça ?"
Il avait délibérément nié la présence du garçon inconnu, ne lui trouvant pour le moment rien d'intéressant, mais sans non plus lui prêter la moindre attention au départ. Pour le moment, il voulait juste connaître la raison de la présence de la jeune fille dans l'étage réservé pour les garçons, en pleine nuit, à envoyer des signaux d'énergie intempestifs. |
| | | Shunkan LiàoMembre du clan Karasu
Nombre de messages : 606 Age : 26 Clan : Karasu Type de Combattant : Surhomme Nombre de Combats gagnés : 3 Date d'inscription : 06/02/2013
| Sujet: Ven 10 Mai - 2:40 | |
| Tetsuhito Kagiroi avait finalement fait son apparition sortant de nul part pour lui balancer ses questions à la figure. Il était vrai que c'était ce qu'attendait la pensionnaire mais il l'avait véritablement surprise à surgir des ténèbres de la sorte pour poser ses questions comme si de rien était. C'était assez curieux, il n'avait même pas l'air surpris de la situation. En fait, il était plus que difficile d'imaginer rien qu'en le regardant à quoi il pouvait penser et quel était son état d'esprit. C'était agaçant, l'adolescent avait toujours un air indifférent affiché sur le visage, comme si rien ne l'intéressait ou que rien ne pourrait jamais l'étonner. Pourtant il était bel et bien venu, ce qui prouvait sa curiosité et son intérêt quoi qu'il puisse dire. Shunkan était sûre de ne pas avoir dégagé une aura agressive ou quoi que ce soit d'inquiétant, en fait le garçon n'aurait peut-être jamais daigné sortir de sa chambre pour venir à sa rencontre. Mais il possédait apparemment une curiosité maladive, ou du moins, il semblait éprouver de l'intérêt pour certaine chose. La jeune fille fût rassurée de savoir que finalement, ce type possédait quelque chose d'humain. Peut-être qu'il ne se rendait même pas compte de cet intérêt qu'il avait pour les autres, ou qu'il le reniait, mais il était bel et bien là enfouit au fond de lui.
La situation était très embarrassante, en particulier pour la jeune Shunkan qui n'avait pas l'habitude de se retrouver au centre de l'attention. Cela aurait été plus facile pour elle de s'exprimer clairement si l'autre garçon ne l'avait pas surprise et qu'en plus de ça il ne souhaitait apparemment pas s'en aller. Elle ne pu s'empêcher de grimacer de mécontentement et croiser les bras sur sa poitrine d'un air coupable. Elle avait l'impression d'être une petite fille qui avait fait une bêtise devant deux adultes qui se demandaient bien pourquoi elle avait fait une chose pareille. C'était totalement déplaisant et stupide. Mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de se sentir honteuse pour ne pas avoir eu de patience et d'ainsi s'être permise de déranger Tetsuhito dans son sommeil. Mais maintenant que c'était fait, elle avait bien conscience qu'elle ne pouvait pas se défiler.
Shunkan regarda un instant dans les yeux celui qui venait de faire son entrée sans se gêner. Elle réfléchissait à toute allure à la manière de laquelle elle allait bien pouvoir tout lui expliquer de façon à ce que se soit compréhensible et sans trop dériver. C'était terriblement compliqué, bien plus compliqué qu'avec l'autre garçon à qui elle n'avait absolument rien dit. La jeune fille prit une grande inspiration avant de se décider à ne dire finalement que le minimum pour savoir si, lui, avait seulement envie de parler en pleine nuit dans un couloir sans lumière.
"Excuse moi de t'avoir réveillé de cette manière, c'est assez égoïste de ma part en fait. Depuis notre dernière discussion j'ai pas mal réfléchit et je pense maintenant savoir de quoi est-ce que tu parlais exactement quand tu affirmais que mon aura t'intriguais. Je voulais t'en faire part, mais je me rend bien compte maintenant que j'aurais peut-être dû attendre un moment plus opportun, plus approprié. Mais si tu acceptes de m'écouter et de me dire ce que tu en penses ce serait avec plaisir que je me confierai à toi."
En dire le moins possible devant l'autre, c'était ce qu'avait voulu faire Shunkan. Elle ne souhaitait pas parler de choses qui ne regardait quasiment personne devant cet inconnu bien curieux. Mais elle n'était pas très confiante au niveau de la réponse du grand costaud. Il avait toutes les raisons de refuser, après tout, cela ne le regardait pas vraiment non plus. Mais vu que c'était lui qui lui avait permit d'en savoir un peu plus sur elle même, la jeune fille avait envie d'en parler. C'était sûrement bête mais après tout ce papotage elle le considérait presque comme un ami même si elle savait qu'il n'en deviendrait certainement jamais un. |
| | | Hyoubu KyousukeChef du P.A.N.D.R.A.
Nombre de messages : 115 Age : 33 Clan : P.A.N.D.R.A. Type de Combattant : Arme humaine, Télépathe, Elemental Date d'inscription : 15/02/2013
| Sujet: Re: Chambre de la Corporation Dim 19 Mai - 15:26 | |
| Hyoubu était de plus en plus surpris par cette situation qui avait décidément titillé sa curiosité pourtant difficile à capter en temps normal. Un nouvel inconnu avait débarqué de nulle part, semblant être attendu par la jeune fille en question, car elle s'était immédiatement adressé à lui. Lui suivait l'échange avec un intéret grandissant, se demandant où cette discussion pourrait bien mener. Ainsi, cette jeune fille avait quelque chose de spécial en elle ? Et quel genre de chose pouvait-ce bien être, un pouvoir ? Un objet ? En tout cas, il était curieux de connaître le fond de cette histoire.
Quand au garçon qui venait d'arriver, il était également assez particulier. Grand, musclé, l'air détendu, il dégageait effectivement quelque chose de plutôt spécial, de difficile à estimer, d'assez inexplicable. Hyoubu le toisa quelque peu, profitant de la discretion que l'obscurité relative lui offrait, mais ne reconnut rien dans son physique. Les étudiants de Djoto étaient tous intéressants, il ne regrettait pas du tout de s'être inscrit, car sentait qu'il pourrait rapidement atteindre ses objectifs.
Cependant, malgré toute sa satisfaction et sa curiosité maladive qui venait d'être excitée, il sentait que sa présence n'était pas souhaitée, principalement par la jeune fille qui lui jetait de drôles de regard. Elle n'avait pas prévu la venue d'un inconnu. Peut-être tout cela n'était en fait qu'un rendez-vous amoureux déguisé ? Des futilités, si c'était le cas, une perde de temps amusante, rien de plus. Mais Hyoubu savait que ce n'était pas le cas, qu'il y avait quelque chose d'autre derrière tout ça, de plus gros et plus intéressant. Peut-être n'était-ce simplement pas le bon moment pour observer cette scène.
"J'ai l'impression que je suis de trop dans cette conversation, jeunes gens, et je n'ai pas l'habitude d'imposer ma présence à des gens qui ne la souhaitent pas. Mais je vous dirais juste une chose : vous êtes étonnants, et je ne vous cache pas que je vais chercher à en savoir plus sur vous deux, car vous m'avez intéressé. A bon entendeur..."
Puis, il claqua des doigts, et disparut dans un claquement sec, se téléportant ailleurs dans l'école, dans un endroit connu de lui seul, laissant les deux étudiants seuls à seuls, afin de les laisser discuter tranquillement. Ils ne se rendaient probablement pas de compte de la chance qu'ils avaient d'avoir pu converser quelques secondes avec un tel phénomène. |
| | | Tetsuhito KagiroiMembre de La Corporation
Nombre de messages : 266 Age : 34 Clan : La Corporation Type de Combattant : Surhomme, élémental, arme humaine Date d'inscription : 10/02/2013
| Sujet: Re: Chambre de la Corporation Jeu 23 Mai - 15:36 | |
| Pour le coup, Tetsuhito, qui avait pourtant vu bon nombre de choses étranges dans sa vie jusqu'à aujourd'hui, était très surpris par ce qui venait de se produire sous ses yeux à l'instant même. Le jeune inconnu venait de disparaître devant eux, sans prévenir. Un combattant qui maîtrisait l'art de la téléportation, ou bien un imposteur qui savait se rendre invisible pour tout de même continuer à écouter la conversation des deux autres...Non, impossible, car le vrai démon ne sentait plus du tout sa présence, et il était extrêmement difficile pour quelqu'un de cacher à ce point son aura. Donc, il s'était probablement bel et bien téléporté, ce qui était un don incroyablement rare et pratique, surtout dans un endroit comme Djoto. Il se promit d'en parler plus tard à Mataza pour savoir si quelqu'un dans les douze familles possédait le même don, même si étrangement, il en doutait quelque peu.
"Ce gars vient de se téléporter ?"demanda-t-il tout de même, pour être sûr de ne pas avoir fantasmé la scène qui venait de se produire. "Surprenants, les élèves de cette école...ils m'étonneront toujours. Enfin, soit, revenons à nos moutons et nos dromadaires. Apparemment, tu penses avoir trouvé ce que tu avais de si...spécial. Cela m'intéresse, même si je t'avoue que je suis un peu sceptique. Vas-y, explique moi ce que tu as découvert sur toi même de si intéressant, je suis tout ouïe !"
Il l'avait dit avec une pointe d'ironie, mais c'était pourtant la pure vérité : il était extrêmement intéressé par la révélation que pourrait lui faire Shunkan, même s'il ne savait pas encore vraiment pourquoi. Sa curiosité était piquée au maximum, et ce n'était pas la première fois depuis qu'il s'était inscrit dans cette école. Ses maîtres avaient eu raison : pour parfaire son apprentissage, Djoto était l'endroit parfait, et pas seulement pour ses cours, mais surtout pour les élèves qui la fréquentaient déjà et tous les mystères qu'ils cachaient enfouis en eux. On rencontrait de tout au détour de ses couloirs, toutes sortes de combattants aux pouvoirs et dons variés, aux puissances diverses. Sans ego surdimensionné, Tetsuhito pensait pourtant tout de même qu'il n'avait encore rencontré personne capable de le battre en combat singulier, et il ne pensait pas se tromper.
Pour l'heure, il attendait simplement la réponse de Shunkan en espérant grandement de ne pas être déçu par l'une des premières élèves en qui il avait vu un intérêt quelconque. Il avait placé en elle quelques espoirs relatifs à sa mission, sans bien sûr en parlé à ce crétin de Mataza qui avait pourtant tout de même presque réussi à tout foutre en l'air avant même que tout ne commence. Quel chef inutile et incompétent ! Mais Tetsuhito n'oserait jamais remettre en cause une décision de leurs familles, qui étaient la sagesse incarnée, ou presque. Enfin, c'était à Shunkan de prendre la parole, maintenant. |
| | | Shunkan LiàoMembre du clan Karasu
Nombre de messages : 606 Age : 26 Clan : Karasu Type de Combattant : Surhomme Nombre de Combats gagnés : 3 Date d'inscription : 06/02/2013
| Sujet: Ven 24 Mai - 0:21 | |
| Shunkan était autant surprise que Tetsuhito de la disparition soudaine du garçon aux cheveux blancs, mais elle afficha presque directement un air indifférent sur le visage. Il y avait trop de phénomènes étranges dans cette école pour qu'elle commence à se poser des questions, surtout qu'elle n'y trouverait que trop peu de réponses. La jeune fille ne voulait pas s'interroger là dessus et lorsque Tetsuhito, avec qui elle était désormais seule, lui demanda si il s'était bien téléporté elle se contenta d'hocher la tête d'un air fatigué. Cela la dépassait trop pour qu'elle puisse en parler, Shunkan non plus n'avait jamais vu quelque chose dans ce genre là mais ne pouvait plus être réellement étonnée après tous les combattants qu'elle avait rencontrés depuis son arrivée.
Son interlocuteur avait finalement repris la parole, la jeune fille était soulagée de savoir qu'il voulait bien l'écouter. Même si il lui avait dit être "tout ouïe" sur un ton qui n'était pas très agréable elle n'y fît pas attention. Il était bien là, au milieu de la nuit dans le noir complet, acceptant d'écouter son récit qui risquait d'être long. C'est qu'il devait être intéressé, ou stupide mais Shunkan pensait que la première supposition était plus juste alors elle préférait ignorer l'ironie dont il s'était servit injustement. La jeune fille s'assit à terre contre le mur et invita Tetsuhito à faire de même d'un geste de la main. Il croisa les bras sur sa poitrine en signe de refus ce qui eut le don de l'agacer même si elle n'en montrât rien. "Ça risque d'être long tu sais..." Elle le pensait réellement et ça devait s'entendre dans le son de sa voix car le garçon prit place à son côté d'un air résigné. Shunkan était plus à l'aise comme ça, elle n'aurait alors pas besoin de le regarder pendant qu'elle lui raconterait en gros, toute sa vie ce qui allait vraiment prendre un petit moment. C'était le genre de chose vraiment difficile à conter, car il y avait tellement d'éléments qu'il serait presque impossible de ne pas les mélanger. Il fallait que ce soit compréhensible et pour cela il faudrait qu'elle raconte des choses qui n'avaient pratiquement rien avoir avec le sujet. La jeune fille prit une grande inspiration pour se donner du courage, Tetsuhito, lui, attendait patiemment qu'elle se décide à commencer.
"Comme beaucoup d'élèves présents dans l'école, je viens d'un clan d'assassin. Un clan familial qui existe depuis très longtemps... Enfin tu vois le genre quoi. Mais le mien à des racines chinoises, d'où mon nom : Liào. Il a toujours possédé des connaissances, des techniques et traditions inconnues de la plupart des Japonais. Mais cela fait maintenant longtemps que ce savoir est devenu presque inaccessible, depuis que le clan a dû s'en aller pour le Japon. La raison pour laquelle ils ont dû partir débouche sur une autre histoire compliquée alors je te la garde pour un autre jours ! Elle avait sourit en disant cela, la jeune fille avait en effet beaucoup de choses à raconter que peu de gens avaient un jour entendues. "En s'installant au Japon, la famille Liào a énormément perdu de sa renommée, et a très vite vu le nombre de ses membres être fortement réduit. Elle s'est alors rattachée à un autre clan Japonais, qui était assez puissant à ce moment là, pour essayer de garder et de faire prospérer son héritage. Mais en faisant cela, les membres du clan ont, en quelque sorte, été réduits au rang de serviteur "haut de gamme", ce n'était pas ce qu'ils avaient prévu mais ils l'acceptèrent car ils pouvaient tout de même se mélanger avec les Shibuya... l'autre clan comme tu l'as sûrement deviné. Mais même si ils ne formaient alors plus q'une seule et unique famille, les Liào n'étaient qu'une branche inférieur de cette dernière et ils ne souhaitaient absolument pas partager leurs secrets et leurs connaissances qu'ils léguaient tout de même aux héritiers directs de leur clan, qui n'existait même plus, sans en informer la branche principale de la famille. Mon père était le chef des Liào, mais je ne suis pas l'aînée, j'avais un frère plus âgé et je n'ai donc jamais été dite digne d'apprendre quoi que ce soit de notre clan disparu. Mais mon frère, Daisuke était quelqu'un de vraiment... extraordinairement gentil et adorable ! D'ailleurs, il m'adorait, nous passions tout le temps que nous pouvions ensemble même si en fait il ne pouvait pas m'en accorder tellement que ça. J'étais la fille du chef de clan, la soeur de l'héritier direct mais je n'étais rien aux yeux de personne. En fait, je n'avais même pas le droit d'avoir des rapports amicaux avec Daisuke, je n'avais que le droit de le servir mais il s'en fichait. J'ai appris lorsque j'étais enfant le combat comme tous les autres membres du clan, mais je n'ai jamais eu une grande formation comme celle de mon frère qui était on ne peut plus complète. Un jour où je m'étais battue contre un autre enfant et que j'avais littéralement mordu la poussière, il a décidé de réagir et de m'apprendre réellement le combat. C'est lui qui m'a appris à contrôler ma force surhumaine, que je ne savais même pas utiliser autrefois, en secret. Il m'a aussi enseigné l'art de bouger, de se mouvoir comme un assassin, ce qu'il était sans que j'en ai véritablement conscience. Au début je trouvais ça très amusant, mais c'est quelque chose dont je ne me sers plus aujourd'hui car je refuse d'avoir quelque chose en commun avec les assassins qui forment ma famille. Enfin, un jour il est venu me trouver tout excité et m'a dit qu'il allait apprendre la plus importante des techniques secrètes du clan et qu'il me la ferait travailler. Je n'avais alors que sept ans et lui onze, mais il avait déjà participé à énormément d'assassinats pour le clan. Daisuke était très fort, plus que la plupart des adultes du clan, je n'ai jamais possédé la moitié de sa puissance, on se servait d'ailleurs de lui comme d'un esclave. Il effectuait pratiquement toutes les missions les plus dangereuses et celles dont personne ne voulait. Même lorsqu'il était avec d'autres combattants pour le soutenir il faisait le travail seul car personne ne souhaitait lui venir en aide, personne ne voulait risquer d'être blessé alors que lui était si fort et pouvait bien se battre sans compagnons. Daisuke revenait toujours à la maison dans un piteux état et j'étais là pour lui faire retrouver le sourire pour l'aider à guérir, je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait à l'extérieur, il ne m'en parlait jamais comme si il voulait m'épargner. Tout ce qu'il voulait, c'était m'apprendre ce qu'on lui transmettait à lui, il espérait que je sache me défendre seule et sans son aide. Alors un jour il m'a cachée dans un placard d'une grande pièce à tatamis dans laquelle il faisait travailler son esprit avec un des vieillards de la famille. Daisuke m'avait dit que ce jour là il allait l'apprendre, la technique secrète et que je devrais tout observer. Je vais t'expliquer en quoi elle consiste, j'ai pris du temps à m'en rappeler car j'étais très jeune quand il m'a expliqué clairement ce qu'elle était. Shunkan s'arrêta un moment, elle en arrivait enfin à la partie qu'elle avait mit tant de temps à mettre en place, Tetsuhito ne l'avait pas interrompue une seule fois. Elle ne pouvait pas voir son visage à cause de la pénombre, la jeune fille espérait qu'il ne se soit pas endormit, elle sourit à cette idée et reprit alors;
"On dit que chaque personne, chaque être humain possède une force intérieur qu'il développe tout au long de sa vie. Que c'est quelque chose d'inné, mais que la plupart des gens ne découvriront jamais cette chose qui pourtant aura été là sans jamais les quitter une seule seconde. Les Liào, eux, savaient et l'ont toujours développée au maximum même si aujourd'hui cela a été pratiquement oubliée, réservé seulement à l'héritier de la famille. Enfin, apparemment il y aurait un univers tout entier, un univers qui n'est pas réel, que l'on a créé de toutes pièces sans même s'en rendre compte et que l'on cacherait au fond de sois. Shunkan avait posé ses mains sur sa poitrine en souriant alors qu'elle prononçait cette dernière phrase. C'était quelque chose qui semblait assez merveilleux dit comme ça. "Un monde où nous pouvons tout contrôler, où nous sommes totalement différents, où nous pouvons développer des capacités qui nous étaient totalement étrangères auparavant. Comme la maîtrise des éléments, la régénération, la télékinésie, le pouvoir de créer des objets à partir du néant, ou encore la téléportation. Dans ce monde là, les possibilités sont infinies et la mort n'existe pas, nous pouvons distordre le décors, en faire ce que nous voulons pour renverser chaque situation à notre avantage... Mon clan utilisait cette technique pour se battre, mon frère l'a apprise pour pouvoir vaincre plus facilement. Il suffit d'invoquer cet univers et donc d'obliger ton adversaire a y entrer, une fois piégé il n'aurait que très peu de chance de s'en sortir, tout dépend de ses capacités. Enfin même si tout le monde peut apprendre à entrer en contact avec cet autre "monde" c'est une véritable spécialité de ma famille. Les Liào peuvent apprendre beaucoup plus facilement à l'invoquer et à bien s'en servir. On dit que certain de meilleurs combattants de la famille arrivaient même à se servir des capacités qu'ils ne pouvaient normalement qu'utiliser dans leur propre "univers" dans la réalité. J'avais entendu mon père dire à ma mère que Daisuke possédait un monde chaotique et que personne ne pourrait l'y vaincre, qu'il ne comprenait même pas comment mon frère arrivait lui même à s'y contrôler. Car c'est quelque chose qui peut aussi se retourner contre son utilisateur, on ne peut pas y rester aussi longtemps que l'on veut au risque de ne plus jamais pouvoir revenir à la réalité et surtout, on peut changer de personnalité, devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de monstrueux si l'on est trop faible pour résister à la tentation de totalement s'abandonner à ce monde de rêves et que l'on perd le contrôle de sois même. C'est donc pour cela qu'apprendre à avoir tous les avantages de cette illusion dans la réalité est génial. Enfin... Moi je sais comment faire pour y accéder, à cette illusion, j'ai assisté à chacune des leçons de mon frère en cachette comme il le voulait. Je pense que j'ai même atteint mon propre univers sans le faire exprès une fois il n'y a pas si longtemps que ça et j'y arrivai parfaitement lorsque j'étais enfant... Mais je ne suis jamais arrivé à le mélanger à la réalité même si je sais que c'est possible, surtout que je suis une descendante directe des plus grands guerriers du clan. C'est sûrement cela qui t'as intrigué dans mon aura, je sais que je suis capable de faire de cet univers une réalité et d'ainsi ne plus avoir de faiblesses. C'est quelque chose d'assez extraordinaire et spéciale, je sais que je devrais beaucoup y travailler. Mon frère n'est jamais arrivé à le faire, mais je pense que c'est parce que les capacités qu'il obtenait en invoquant son monde de chaos étaient trop puissantes pour que son corps de petit garçon n'en souffre pas. Daisuke après s'être entraîné longtemps à développer son univers meurtrier est un jour partit en mission, il m'avait dit juste avant ça que je ne devais pas attendre son retour. Je n'avais alors pas compris pourquoi il me disait une telle chose, mais mon frère savait ce jour là qu'il allait mourir. Il allait combattre quelqu'un de terrible, une personne qui faisait partie des dix meilleures familles de combattants ou autre chose dans le genre. Il n'avait que douze ans et il a été envoyé en mission suicide, seul, et il est simplement mort, bloqué dans son monde de chaos. Son corps avait subit trop de dommages et même si il était revenu à lui il serait mort de ses blessures. J'ai un petit frère que je ne connais pas très bien, car nous n'avons plus passé de temps ensemble après la mort de Daisuke, et qui a en quelque sorte pris la relève. C'est lui qui est devenu l'héritier alors que j'étais plus âgée car j'ai refusé l'apprentissage de mon père et je n'ai jamais plus fait quoi que ce soit avec le clan même si je vivais parmi toutes ces personnes qui étaient selon moi des traitres. Je ne voulais pas devenir un assassin comme tous les autres que je méprisais du plus profond de mon coeur, je n'ai d'ailleurs jamais tué personne. J'étais la "petite rebelle" si on veut. J'ai été envoyée à Djoto contre mon gré pour apprendre à obéir et surtout pour être forcée de protéger ma vie avec laquelle ils jouent depuis si longtemps mais qu'ils n'ont jamais pu réellement contrôler. Ils n'ont pas réussit à faire de moi l'héritière du clan, alors ils ont préféré se débarrasser de moi qui en savait déjà trop... Enfin tu connais la suite, je suis arrivée ici et j'en ai en effet pas mal bavé. Voilà je t'ai à peu près tout dit, je serais même capable de t'apprendre à maîtriser la capacité spéciale de mon clan ! Au fait, je m'appelle Shunkan.
Elle pensait avoir raconté l'essentiel, elle soupira de soulagement, c'était la première fois qu'elle vidait son sac de cette manière. Étrangement, la jeune fille se fichait totalement d'avoir révélé le secret de son clan à Tetsuhito qui n'avait pas dit un seul mot. Elle le voyait désormais comme une sorte d'ami, et cela ne la dérangeait pas que lui n'éprouve aucun sentiments de ce genre pour elle même si c'était quelque peu triste. Shunkan n'était pas totalement seule, ça la rassurait, elle n'était qu'une fille totalement normale qui avait vécu des choses qui la dépassaient. Alors l'impression d'avoir un ami, un allié, la soulageait vraiment. C'était la première fois qu'elle osait prononcer le nom de son frère, qu'elle osait parler de ce qu'il lui avait apprit depuis sa mort qui remontait à presque dix ans aujourd'hui. La jeune fille avait enfin trouvé quelqu'un à qui elle avait pu dire tout ce qu'elle avait vécu même si elle n'avait été que spectatrice durant toute sa vie. Shunkan avait parlé de choses qu'elle croyait avoir oubliées à jamais à une personne qui ne semblait même pas l'apprécier mais à laquelle elle ne pouvait s'empêcher de s'accrocher et de donner des responsabilités en ce qui la concernait. C'était bien ce qu'on appelait un ami. Elle craqua, des larmes coulaient désormais le long de ses joues, la jeune fille se mordit la lèvre pour éviter d'émettre le moindre sanglot. Elle espérait que le garçon qui était assis à côté d'elle ne s'était pas aperçu qu'elle s'était mise à pleurer. |
| | | Tetsuhito KagiroiMembre de La Corporation
Nombre de messages : 266 Age : 34 Clan : La Corporation Type de Combattant : Surhomme, élémental, arme humaine Date d'inscription : 10/02/2013
| Sujet: Re: Chambre de la Corporation Mar 7 Jan - 2:55 | |
| Tetsuhito avait écouté le long récit de Shunkan sans l'interrompre ni même sourciller, par respect mais aussi parce qu'il était réellement intéressé par la conclusion que pouvait bien avoir une telle histoire. Celle-ci, bien que commune à un grand nombre d'élèves de cette école, était quelque peu spéciale, car elle comportait des détails propres à une grande famille de combattants. Et Tetsuhito savait très bien à quel point cela pouvait être difficile de faire partie de l'une de ces fameuses familles, même si elles étaient relativement différentes les unes des autres. Avant même de naître, les enfants de ces clans presque sacrés avaient déjà de lourdes responsabilités à porter, et devaient perpétuer la tradition et la fierté de leurs parents, sous peine de cruels châtiments, dans la plupart des cas. C'était parfois difficile à supporter, mais quand on arrivait à passer outre cette pression, on devenait un véritable guerrier, un combattant surpuissant. Tetsuhito était convaincu que sa force surhumaine provenait de son éducation et du milieu dans lequel il avait grandi.
Après ces quelques secondes de réflexion intérieure, le colosse se tourna vers la jeune fille, bien qu'il n'arrivait pas à décerner les détails de son visage dans la pénombre, et lui envoya un sourire compatissant. Il posa ensuite une main sur son épaule, avant d'enfin prendre la parole, non sans être sûr de ce qu'il allait dire.
"Tu sais, je ne connais pas ton frère, ni l'étendue de son talent, mais par rapport à ce que tu m'as raconté, je suis certain que c'était quelqu'un de fort. Cela dit, concernant la technique secrète de ton clan, si tu me le permets, j'aimerai te dire que c'est pour moi un subterfuge de lâche et de faible. Je t'explique. Pour moi on ne peut pas être fort si nos seuls pouvoirs sont utilisables dans un monde imaginaire ou une autre dimension, ou que sais-je...ni même si lesdit pouvoirs proviennent de ce monde. C'est dans la réalité que l'on voit qui est réellement puissant, ou qui mérite le titre de grand guerrier. Ceci dit, tu proviens d'une famille d'assassins, et pour ces gens là, seul importe le résultat, et la manière, ben...on s'en moque un peu. Voilà la raison pour laquelle, à mon sens, la plupart des assassins ne sont pas de véritables combattants. J'espère que tu me pardonneras ces paroles, et que tu ne te sentiras pas visée par mes propos, car ils ne te sont pas forcément destinés, bien que je ne t'ai jamais réellement vu combattre jusqu'à aujourd'hui. Vois-tu, je suis issu de l'une des douze plus grandes et anciennes familles du Japon, donc je me sens un peu concerné par ton récit. J'ai eu la chance de recevoir tous les honneurs de ces douze clans, et de devenir l'homme que je suis aujourd'hui, c'est à dire en quelque sorte une formidable machine de guerre. Sincèrement, je suis convaincu qu'aucun élève de cette école ne m'arrive à la cheville, pas même les plus forts d'entre eux."
Il marqua un petit temps d'arrêt, soudain incertain, ne sachant pas s'il pouvait en dévoiler plus sur lui et les douze familles à la jeune fille à qui il parlait. Ses responsabilités demandaient de lui qu'il fasse preuve de la plus grande prudence afin de ne pas faire capoter la mission pour laquelle il s'était initialement inscrit à Djoto. Il se ressaisit alors et reprit la parole, choisissant soigneusement chacun de ses mots afin de ne pas commettre la moindre petite erreur."
"Ce que j'essaye de te dire, c'est que je comprends. Et que, même si la famille est très importante pour chacun d'entre nous, son unique rôle est de nous donner des armes afin que l'on puisse se débrouiller seul par la suite dans ce monde hostile. Rien d'autre. Aujourd'hui, tu es seule ici, tu n'es pas obligée de te servir de ton statut d'assassin ou des techniques secrètes de ton clan. Tu as une personnalité unique, comme ton frère, vous n'êtes pas de vulgaires mascottes, même si certains auraient aimé vous le faire croire. Surtout...crois en toi. Je suis persuadé que l'aura que tu dégageais lors de notre première rencontre n'est pas uniquement le fruit d'un pouvoir que je trouve, pour ma part, stupide. Tu caches quelque chose, au fond de toi, dont tu n'es peut-être pas consciente, mais de très puissant. Il faut juste que tu arrives à réveiller tes capacités, que tu as sans doute refoulé avec le temps. Et pour cela, je suis désolé, mais il va falloir te battre. Et cette école est le lieu idéal pour ça, comme tu dois évidemment t'en douter. Je ne peux malheureusement pas t'en dire plus sur moi que ce que je t'ai déjà dit, au risque de me causer des problèmes, mais n'ait pas l'impression que cette conversation n'a été que dans un seul sens, s'il te plaît, et médite sur tout ce que je t'ai dis."
Il se releva soudain d'un bond, afin d'éviter que sa langue ne fourche et n'aille trop loin. L'obscurité totale l'empêchait toujours de voir la réaction de son interlocutrice, mais il avait parlait sincèrement, mis à part les limites qu'il s'était imposé, et espérait qu'elle l'avait bien compris. Pour l'heure, il était tard, et il se devait de lui demander de partir, afin de reprendre la nuit de sommeil qu'il avait arrêté net pour discuter avec elle.
"Il est tard, Shunkan. Ainsi, je vais te demander d'arrêter cette conversation ici pour retourner dans ta chambre. Nous aurons le loisir d'en reparler plus complètement lorsque la situation le demandera, mais en attendant, ne prends pas de risques inutiles, et fais attention à toi. Cette école est dangereuse lorsque l'on n'a pas confiance en soi et ses capacités. Bonne nuit." |
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