Mitsuomi sortit de l'école après avoir enfilé sa combinaison de motard, dessinant avec évidence les traits de ses nombreux muscles surdéveloppés. Il sortit du hall sans se presser, son casque à la main, un sac dans l'autre, et se dirigea vers sa moto, garée auprès de quelques véhicules appartenant à des étudiants de l'école.

Il avait à faire en dehors de l'école, même si cela mettait le directeur hors de lui. Il était le chef des Exécuteurs, et, par conséquent, trouvait qu'il allait de soi qu'il faisait ce qu'il voulait, quand il le voulait. Et là, en l'occurrence, la situation demandait qu'il se déplace sans attendre une seule seconde supplémentaire. En effet, la famille Takayanagi, liée aux douze clans principaux de combattant du Japon, vivait une époque trouble, et son père avait besoin de son aide. Il ne pouvait pas refuser de se déplacer lorsque quelqu'un de sa famille avait des problèmes, c'était quelque chose qui était contraire à ses valeurs.

Donc, il avait défié l'autorité du directeur de Djoto et était sorti avec un simple sac dans lequel il avait juste mis les éléments les plus ordinaires tels quelques vêtements de rechange, une bouteille d'eau, etc. Il n'avait pas besoin de plus que ce genre d'objets, et bien sûr de ses poings, qu'il pensait devoir bientôt utiliser plus que de coutumes. Les ennemis des douze familles les plus pures et importantes étaient des ennemis d'une puissance incroyable, évidemment. Mais Mitsuomi n'avait jamais peur.

Il plaça le sac dans le petit compartiement de sa moto réservé à cet effet, et monta dessus directement après, prêt à partir, avant de se rappeler de ce qu'il devait faire. Il sortit son téléphone portable et appela Isuzu, qui ne répondit pas. Elle devait être occupée. Sans désespérer, il décida de lui laisser un message, dès que le bip sonore ait retentit :

"Isuzu, c'est Mitsuomi. Je dois m'absenter quelques temps de l'école. Pendant ce temps, c'est toi qui gérera le club, et Bunshichi sera ton second. Ne faîtes pas de betîses, je reviens dès que possible. Je compte sur toi. Bye."

Et il raccrocha, ayant dit tout ce qu'il y avait d'important, avant d'enfiler son casque. Il démarra sa moto, et s'éloigna à toute vitesse de l'école, se dirigeant vers des problèmes autrement plus importants que ceux qu'il laissait derrière lui, dérisoires et sans importance. Le club pouvait bien se passer de lui quelques jours...ou semaines.